Choisir le bon vélo à assistance électrique (VAE)
L’achat d’un vélo à assistance électrique n’est pas anodin. Selon le profil de l’utilisateur cycliste, le VAE pourra autant servir de moyen de transport quotidien en ville dans le cadre du travail, à la pratique d’un sport de vélo sur route ou en terrain difficile (vélo type VTT) ou encore pour les balades en famille. Ce guide complet du vélo électrique inclut également la dimension des vélos professionnels de type « cargo » ou « longtails » que nous évoquerons.
Par ailleurs, afin de bien choisir le vélo à assistance électrique, il est important de savoir différencier un vélo électrique de type speedbike d’avec un vélo à assistance électrique. Les speedbikes sont des vélos électriques qui se distinguent des VAE par leurs caractéristiques ainsi que la réglementation qui y est liée. Nous aborderons donc ces différences afin de bien définir ce qu’est un vélo électrique de type VAE et ainsi pouvoir bien le choisir.
Une fois que nous aurons bien défini ce qu’est un vélo à assistance électrique (VAE), nous pourrons donc étudier les avantages liés aux différents modèles de VAE afin d’affiner le choix qui devra toujours être le meilleur compromis possible selon chaque cycliste.
Les éléments de choix selon le type de vélo
Choisir un VAE ou choisir un speedbike n’est pas du tout la même chose. Un VAE est un vélo à assistance électrique. Selon la loi, le VAE permet une assistance électrique au pédalage (grâce à un moteur) entre 6 km/h et 25 km/h. Au-delà, l’assistance se coupe pour des raisons de sécurité. La puissance électrique est limitée à 250 w. Le VAE est donc considéré comme un vélo classique :
- pas d’immatriculation obligatoire ;
- utilisation sur pistes cyclables en ville lorsqu’elles existent ;
- port du casque obligatoire pour les moins de 12 ans ;
- assurance sous responsabilité civile suffisante ;
- etc.
L’autonomie d’un VAE dépend du poids à déplacer (vélo + cycliste) et de la capacité de la batterie. La vitesse est également un critère à prendre en considération, mais le VAE a une assistance plafonnée à 25 km/h. Au-delà, la seule force du cycliste assure l’effort.
Les speedbikes sont également des véhicules qui s’apparentent (de par leurs formes et design) à des VAE. Mais la loi les considère comme des cyclomoteurs (article R311-1 du Code de la route). Les caractéristiques de ces speedbike sont donc différentes de celles des vélos à assistance électrique :
- la vitesse limite peut être de 45 km/h ;
- les pistes cyclables sont interdites d’accès aux speedbikes ;
- le port du casque est obligatoire pour tous les utilisateurs et passagers ;
- une assurance spécifique doit être souscrite par le propriétaire ;
- etc.
Maintenant que ces différences sont expliquées et que les caractéristiques propres à chaque type de véhicule sont comprises, le cadre du VAE est plus clair.
Choisir selon l’utilisation prévue du vélo à assistance électrique
Choisir un vélo électrique en fonction de son utilisation, c’est réussir à définir ce que l’utilisateur souhaite effectuer avec son vélo sur la durée de sa possession. L’utilisation peut varier sur le temps, ou le choix du vélo peut porter sur plusieurs utilisations. Mais avant de se lancer dans l’achat, il faut que tout futur propriétaire s’interroge sur les raisons qui le poussent vers l’acquisition d’un VAE.
La substitution à un moyen de transport habituel
L’achat d’un VAE peut être envisagé pour effectuer des déplacements domicile/travail de manière quotidienne. À cette fin, ce vélo pourrait avoir pour objectif de remplacer une voiture, un transport en commun ou faciliter un trajet qui, à pied, met trop de temps pour le travailleur. Ainsi, de manière écologique, le vélo deviendrait un moyen de transport intéressant pour se rendre au travail. Il faudra donc déterminer la distance à parcourir (pour déterminer l’autonomie minimale nécessaire), définir le type de route utilisée (pour choisir les bons pneus), mais également les heures approximatives d’utilisation (un travailleur en 3x8 sera amené à rouler de nuit et aura donc besoin de choisir des accessoires adaptés pour son vélo électrique), etc.
L’utilisation au sein d’un sport ou d’un loisir
Certains utilisateurs peuvent considérer l’achat d’un vélo à assistance électrique comme un moyen de débuter un sport ou de changer les limites d’un sport déjà pratiqué. Par exemple, sur terrain difficile, un vélo à assistance électrique de type VTT peut permettre de franchir des obstacles plus importants ou plus longs. Ou bien sur des longues distances mélangeant route et chemins, des VAE de type VTC permettent d’augmenter drastiquement la distance totale parcourue. Ce type de vélo ne fait pas réaliser toujours plus d’efforts, mais il permet de changer le parcours et de diversifier le cadre de la pratique du sport.
La pratique du vélo comme loisir peut être, elle aussi, l’occasion de passer à l’achat d’un vélo à assistance électrique. Que ce soit pour la simple balade avec son enfant dans un siège adapté, en famille ou en couple (vélo tandem électrique), chaque utilisation personnelle possède sa réponse grâce à un VAE adapté.
L’insertion au sein d’une pratique professionnelle
Un VAE peut également répondre à des critères professionnels. On ne pense pas toujours à cette possibilité, pourtant de nombreuses professions peuvent recourir à l’utilisation d’un VAE pour satisfaire à leurs obligations professionnelles :
- les livreurs de marchandises en ville et centre-ville (grâce aux vélos électriques de modèle « cargo » ou « longtails ») ;
- les artisans qui travaillent en hyper centre-ville, qui n’ont pas d’importants volumes d’outils ou de matériaux et qui cherchent péniblement à se garer afin de visiter leurs clients (agent immobilier, démarcheurs à domicile, etc.) ;
- les loueurs de vélos électriques en flotte avec mise à disposition des services de maintenance ou autres services ;
- etc.
Le VAE peut donc aisément être intégré au cœur d’une pratique professionnelle. Les VAE professionnels ont un prix parfois plus élevé. Mais même une personne morale (sous réserve de respecter certaines conditions) peut bénéficier d’un bonus écologique à l’achat d’un VAE.
S’intéresser à l’utilisateur pour mieux choisir le vélo électrique qui lui convient
Savoir quel vélo électrique choisir selon son profil est une question qui permet d’identifier les besoins du futur utilisateur. Généralement, le propriétaire est la même personne que l’utilisateur, mais pas forcément (flotte de VAE en location en ville).
De la même manière qu’un cycliste n’ira pas loin sans vélo, le vélo ne roulera pas sans le cycliste. Ce binôme doit donc être cohérent et travailler en synergie. Les besoins de l’utilisateur ne seront pas les mêmes si ce dernier est une personne à mobilité réduite (certains vélos cargos sont équipés pour le transport des personnes en situation de handicap), ou s’il possède d’autres caractéristiques précises qui définissent le vélo qui lui convient :
- la taille et le poids du cycliste ;
- les habitudes vestimentaires de la personne (pas de barre centrale si la personne s’habille régulièrement en jupe, protecteur de chaîne et du pédalier pour éviter le graissage des pantalons ou des mollets, etc.) ;
- l’intérêt du cycliste pour les nouvelles technologies (un vélo connecté permet de nombreuses options de guidage, calculs de distances, mesures de pollution de l’air, traçabilité du vélo avec position en temps réel, etc.) ;
- le choix du vélo électrique selon le design saura satisfaire les personnes qui cherchent à harmoniser le style du vélo avec leur environnement et leurs goûts ;
- etc.
C’est donc en déterminant le profil de l’utilisateur que l’on peut également calibrer le VAE (moteur, batterie, taille du cadre et des roues, niveau et confort de la selle, qualité des freins, équipements divers, etc.). Il appartient donc à chacun de savoir s’interroger sur ce qu’il souhaite et ce qui lui convient pour réussir à faire le bon choix.
Mais choisir n’impose pas de choisir seul. Trouver un revendeur de vélos électriques est l’une des étapes clés permettant de se poser les bonnes questions et d’obtenir les bons conseils. Tout professionnel vendeur de VAE a l’habitude et connaît le marché. Il est rompu à l’exercice de la diversité des clients et est à même de bien orienter la réflexion. Il devient une aide précieuse à la décision.
Le prix d’un vélo à assistance électrique doit être considéré
Le prix est souvent l’un des arguments les plus considérés. À juste titre, il faut peser l’utilisation d’un VAE au regard de ses caractéristiques, de celles de l’utilisateur, mais aussi au regard du prix. Trouver le meilleur rapport qualité-prix pour un vélo électrique revient donc à conjuguer les critères vus précédemment (sur le vélo comme sur l’utilisateur), puis à trouver le meilleur vélo y répondant. Mais chaque vélo électrique possède un niveau de qualité différent (selon la gamme et le modèle) et donc un prix qui y est corrélé.
Choisir le vélo électrique le plus cher ne le rendra pas nécessairement compatible au besoin du cycliste et, à l’inverse, choisir le VAE le moins cher aura peu de chances de satisfaire le même cycliste. Par ailleurs, la qualité du vélo (matériaux utilisés pour le cadre, qualité des freins, autonomie de la batterie, puissance du moteur, taille des roues et qualité des pneus, etc.) agit logiquement sur le prix de vente associé.
L’achat d’un vélo électrique neuf
Une fois que le profil de l’utilisateur a été déterminé et que le cadre d’utilisation également, il est intéressant d’identifier plusieurs modèles susceptibles de répondre au besoin. Ensuite, il faut rester ouvert aux évènements qui se tiennent parfois proches du lieu de vie du futur propriétaire (foires, portes ouvertes, journées de découverte, etc.). Les constructeurs peuvent ainsi faire des prix lors de telles occasions. Il ne faut pas non plus hésiter à tenter une négociation avec le vendeur si cela est possible (pour un modèle de test mis en vente, si achat de plusieurs VAE, etc.).
Le prix d’un VAE peut varier de plusieurs centaines à milliers d’euros. Il est normal de regarder de près un tel investissement et de bien soupeser les avantages qu’amènera un tel véhicule à son propriétaire. Rappelons qu’un VAE neuf permet de bénéficier d’une garantie du constructeur ce qui n’est pas anodin sur un tel matériel. Certains constructeurs garantissent même leurs vélos contre le vol (sous réserve de respecter certaines clauses).
L’achat d’un vélo électrique d’occasion
Choisir un vélo électrique sur le marché de l’occasion est toujours un risque. En effet, contrairement à un vélo électrique neuf, certains niveaux d’usure restent par nature invisibles même aux meilleurs acheteurs très vigilants : état du moteur et des batteries, problèmes liés à la connectivité (stabilité de la connexion sur les smart bikes), etc.
Certes, le prix est souvent intéressant, mais si la batterie est usée (selon son nombre de cycles de charges), cela ne l’empêchera pas forcément de fonctionner ni de délivrer une puissance correcte. En revanche, l’autonomie baisse parallèlement à l’usure de la batterie. Il faut néanmoins garder à l’esprit qu’une batterie de VAE peut servir environ 3 à 5 ans si elle est beaucoup utilisée (nombreux cycles de charges) ou environ 7 à 9 ans si elle est peu utilisée.
Certains vendeurs reconditionnent des vélos électriques d’occasion. Ils changent les batteries après les avoir testées (grâce à leur équipement), changent les pneus et peuvent même repeindre le vélo, etc. C’est une solution qui permet de profiter d’un VAE d’occasion en bon état et moins cher que du neuf. Attention toutefois de bien se renseigner sur les niveaux de garantie de tels vélos.
L’essai antérieur à l’achat est indispensable
Essayer un vélo électrique avant de l’acheter est un réflexe qui ne doit être négligé sous aucun prétexte. L’essai permet bien évidemment de conforter les sensations du cycliste futur propriétaire. L’impression de confort, de facilité, etc., doit être évidente.
Par ailleurs, idéalement, un test sur la totalité de l’autonomie doit pouvoir être réalisé. Cela permet de valider la tenue de la batterie et de conforter l’utilisateur sur la capacité kilométrique du VAE. Évidemment, lors d’un achat d’occasion, cela est souvent compliqué. En revanche, sur le marché du neuf, certains fabricants permettent d’essayer le VAE sur plusieurs jours ou peuvent même proposer une location afin de s’assurer de faire le bon choix.
Il faut retenir que choisir un VAE en « aveugle » sur des caractéristiques qui restent parfois elles-mêmes « invisibles », ce n’est pas le meilleur moyen de rendre l’achat cohérent. Le marché du neuf reste une option à privilégier afin de sécuriser le propriétaire et la future utilisation du vélo.
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