Les modes d’assistance des vélos à assistance électrique
Débuter avec un vélo électrique requiert toujours un peu d’habitude. Bien que cela reste très intuitif et que l’assistance électrique devienne très rapidement un confort inégalable, il faut intégrer cette nouvelle technologie.
Après avoir rapidement rappelé ce qu’est un vélo à assistance électrique (VAE) ainsi que son principe de fonctionnement, nous pourrons nous plonger dans le système du mode d’assistance à l’utilisateur. Un vélo à assistance électrique peut réunir de nombreuses technologies qui, une fois conjuguées, permettent d’allier confort, sécurité et performance. Évidemment, ce compromis peut varier en fonction du fabricant, de la gamme retenue, de l’utilisation faite du VAE, etc.
Nous pourrons alors conclure en récapitulant les différents modes d’assistance possibles selon l’utilisation faite par le pilote. Le rôle d’un smart bike sera également abordé pour voir sa synergie avec le mode d’assistance au roulage.
Le principe du vélo à assistance électrique
Un vélo à assistance électrique réside dans la combinaison d’une structure de vélo ordinaire (cadre, roues, pignons et engrenages, système de freins, etc.) avec une technologie de moteur électrique. Il possède donc des éléments complémentaires (batterie, capteur de pédalage, capteur de vitesse, console, contrôleur, etc.).
Les vélos traditionnels peuvent être adaptés grâce à des kits électriques qui rajoutent un moteur sur le pédalier, la roue avant ou la roue arrière. Mais, un VAE ainsi équipé de base sera mieux abouti et plus intuitif à utiliser.
La loi définit le vélo à assistance électrique selon des critères de sécurité et des caractéristiques précises :
- la puissance électrique (et non la puissance moteur) ne doit pas dépasser 250 w ;
- l’assistance ne doit pas se déclencher en dessous de 6 km/h et doit se stopper à partir de 25 km/h ;
- une assurance de type responsabilité civile suffit pour utiliser un VAE sur la voie publique ou sur la route ;
- il n’existe pas de critère d’autonomie minimale ou maximale, ce critère dépend des batteries et ainsi plus d’autonomie signifie plus de poids.
Attention à ne pas confondre un vélo à assistance électrique avec un « speedbike ». Ce dernier ressemble à un VAE, mais possède des critères de puissance et de vitesse différents et peut rouler jusqu’à 45 km/h. En France, la loi prévoit un cadre différent pour ce genre de véhicule dont les moteurs sont plus puissants également (jusqu’à 500 w).
Le fonctionnement du vélo à assistance électrique
Nous avons survolé les différents éléments qui distinguent les VAE d’un vélo ordinaire. Récapitulons :
- la batterie permet le stockage de l’énergie électrique et donc détermine l’autonomie (attention, plus une batterie peut stocker de l’énergie, plus elle est lourde et plus elle impacte l’effort à fournir pour le roulage) ;
- le moteur transformera l’énergie électrique reçue de la batterie en énergie mécanique en entraînant le pédalier ou l’une des deux roues ;
- les différents capteurs (capteur de vitesse, capteur de pédalage, capteur de chute, capteur de couple, etc.) informent le système ;
- le contrôleur reçoit et analyse en permanence les informations reçues des capteurs et du moteur et pilote son action ;
- la console est l’interface de communisation entre l’intelligence du système et l’utilisateur ;
- le faisceau permet la communication entre les éléments précités (batterie, moteur, capteurs et console).
Pour tenter de mieux expliquer tout cela, il faut comprendre qu’un VAE n’est pas juste un cycle qui roule avec un moteur électrique qui se met en marche dès qu’on l’allume et ne s’arrête que lorsqu’on l’éteint. La sécurité de l’utilisateur comme celle des autres usagers (piétons, automobilistes, etc.), ainsi que le confort de pilotage dépendent d’une intelligence de fonctionnement de l’ensemble avec le cycliste. Par exemple, le capteur de chute permet de couper le moteur lorsqu’une chute est détectée et ainsi la roue ne tourne plus. Le vélo peut donc s’immobiliser au sol ne créant plus de danger mobile.
Les différents modes d’assistance d’un VAE
Les vélos électriques sont alors « intelligents ». Évidemment, sur le marché du VAE, selon la gamme et le prix, on trouve différents modes d’assistance qui permettent de remplir la large palette des utilisations possibles.
Le mode de captation du besoin d’assistance
Le déclenchement de l’assistance électrique est en conséquence soumis à une analyse permettant de délivrer la bonne puissance au bon moment. Deux grands principes existent dans la méthode pour identifier le mouvement principal qui est celui du pédalage. En effet, sans pédalage, pas d’assistance (question de sécurité en l’absence d’un pilote conscient et actif).
- L’assistance électrique forte permet (grâce à un retransmetteur de pédalage magnétique), le déclenchement d’une assistance active après quelques pédalages. L’assistance est alors régulière, confortable, mais peu réactive. La vitesse de pédalage peut influer sur la puissance de l’assistance déclenchée.
- L’assistance électrique proportionnelle se fait par l’intermédiaire d’un capteur de couple. Cela permet de déclencher l’assistance d’une simple petite pression sur les pédales tout en faisant varier l’intensité délivrée par le moteur selon le couple demandé. Cette assistance est progressive et très réactive. Parfois combinés (sur les modèles haut de gamme) avec un capteur de déclivité associé à la vitesse, le moteur et le contrôleur possèdent alors toutes les informations nécessaires pour parfaire l’assistance.
Ces deux modes d’assistance peuvent ensuite être déclinés en plusieurs modes d’utilisation de cette assistance.
Les modes d’exploitation de l’assistance
Selon les fabricants, les VAE possèdent des modes d’assistance qui, généralement, passent par trois ou quatre déclinaisons possibles. Prenons l’exemple d’un fabricant de VAE haut de gamme pour visualiser ces modes d’assistance : Angell.
Leurs vélos électriques peuvent comprendre jusqu’à quatre modes d’assistance qui symbolisent la liberté et la simplicité d’utilisation d’un VAE de haut de niveau :
- le mode « Fly Free » désactive l’assistance pour laisser le vélo en mode ordinaire ;
- le mode « Fly Eco » autorise une assistance jusqu’à 15 km/h seulement ;
- le mode « Fly Fast » permet une assistance maximale jusqu’à 25 km/h simplement en pédalant dans le vide ;
- le mode « Fly Dry » fournit une assistance proportionnelle au pédalage ainsi qu’à son intensité ; c’est un peu un mode « sur mesure ».
La qualité d’une telle assistance permet de choisir ce qui convient le mieux selon :
- le cycliste (sportif ou simple utilisateur) ;
- le terrain (ville, terrain pour VTT ou VTC, route, etc.) ;
- la présence d’autres usagers ou la circulation ambiante ;
- etc.
Il faut garder à l’esprit que de tels VAE haut de gamme sont souvent des vélos connectés ou « smart bike » et que, conséquemment, les options et réglages sont plus fins et plus nombreux. Certains modèles géoguidés font même vibrer les poignées selon la direction à prendre, un guidage sans écran et 100 % sécurisé.
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