Mobilité des personnes en ville : quelles répercussions sociales et économiques ?

En ville, les façons de se déplacer évoluent avec la mise en œuvre de politiques cherchant à limiter la circulation des voitures et à développer la mobilité douce. Si cela répond à une prise de conscience pour la protection de l'environnement, il ne faut pas en oublier les impacts directs pour les populations, l'emploi et les commerces.

Quels peuvent alors être les bénéfices des solutions de mobilité urbaine sous l'angle socio-économique ? Ils sont nombreux et concernent à la fois la fluidité du trafic, la santé, la qualité de vie au quotidien, la réduction des nuisances, le développement de l'économie, la réduction du budget alloué aux transports, etc. Voilà autant d'éléments directement affectés par les politiques de mobilité urbaine, qui concernent l'ensemble des habitants, du centre-ville jusqu'aux banlieues.

Les impacts socio-économiques de la mobilité urbaine-1

Accès à la mobilité : des solutions de déplacement pour tous

L'un des enjeux sur l'ensemble du territoire, y compris en milieu urbain, est l'accessibilité aux services, commerces et infrastructures publiques pour l'ensemble des habitants. La politique d'aménagement et de transport mise en œuvre peut avoir un réel impact social à ce niveau.

Le déploiement d'un réseau de transports en commun peut par exemple permettre de mieux relier les différents quartiers entre eux. La mise en place de vélos et trottinettes en libre-service y participe également, notamment là où le réseau de bus ou la ligne de tramway n'est pas présent(e).

Les exemples d'aménagements et de services de ce type pour la mobilité urbaine sont multiples. Ils ont tous un rôle à jouer pour l'accessibilité physique, la réduction de l'isolement social et la possibilité pour tous de se déplacer à moindre coût. Cela est vrai pour les habitants des quartiers éloignés, qui doivent pouvoir accéder aux activités du centre-ville, aux écoles, aux services publics, à leur lieu de travail, etc. Mais c'est aussi une réalité pour les citadins du centre, qui doivent avoir la possibilité de se rendre dans des zones commerciales ou d'accéder aux parcs en bordure de ville par exemple.

Trajets urbains et pollutions : l'impact des différents modes de transport

Si on considère la pollution comme un danger pour l'environnement, elle est tout autant un problème social et économique. Surtout qu'on ne parle pas ici uniquement de pollution atmosphérique, mais aussi de pollution sonore. Selon une étude de l'Organisation mondiale de la Santé, ces deux types de pollutions sont les deux facteurs environnementaux qui ont le plus de conséquences sanitaires en Europe. Maladies respiratoires, maladies cardiovasculaires, hypertension, anxiété, troubles du sommeil, etc., font partie de la longue liste des problématiques sanitaires qui en découlent. En plus de l'impact direct sur la santé, c'est aussi un coût financier non négligeable à plus grande échelle.

Or, on sait qu'en ville, les transports sont partiellement responsables du bruit et de la pollution. Une politique qui encourage l'usage des voitures électriques et une mobilité douce et durable aura donc un impact positif sur la vie quotidienne, mais aussi sur la santé des habitants. Silencieux et ne rejetant pas de gaz à effet de serre, ces transports peuvent réellement modifier les villes, que l'on qualifie encore de bruyantes, polluées et stressantes. 

L'évolution de la mobilité urbaine : les autres conséquences sur la santé publique

On ne peut mentionner la perspective sociale de la mobilité urbaine sans parler de ses impacts sur la santé. Hormis la problématique de pollution déjà évoquée, d'autres liens se font entre mobilité en ville et santé.

Certains modes de transport urbain ont un effectivement impact sur la sédentarité des citadins. Voiture, bus, métro et tramway sont autant de transports pratiques, mais qui favorisent l'inactivité. Quand on sait déjà qu'en France, une part importante des citoyens ne respectent pas les recommandations en termes d'activité physique, cela pose question. Pour y remédier, les communes ont plusieurs cordes à leur arc et on voit en effet différents projets fleurir à travers le territoire :

  • la piétonnisation du centre-ville, incitant à la marche plutôt qu'à prendre la voiture ;
  • l'aménagement de voies cyclables à travers l'agglomération, permettant de remplacer la voiture ou les transports en commun pour certains trajets du quotidien et encourageant les citadins à se balader, dans des espaces plus sécurisés ;
  • la mise en place systématique d'alternatives aux ascenseurs et aux escalators, en proposant et en incitant à emprunter les escaliers, etc.

Dans le cadre des JO Paris 2024, de nombreuses villes de France se joignent par ailleurs au projet « design actif ». L'idée est de proposer des aménagements de l'espace public et des infrastructures pour rendre la mobilité active plus attractive pour petits et grands. Pour exemples : installation de prises d'escalade sur des murs de la ville, dessins de marelles au sol, messages sur les contremarches d'escalier, etc. 

Les impacts socio-économiques de la mobilité urbaine-2

Attractivité des centres-villes : sécurité, accès facilité et meilleure qualité de vie grâce à la mobilité urbaine

Il n'est pas rare d'entendre des phrases du type « je ne vais plus en centre-ville parce qu'il est impossible de se garer » ou « j'évite les déplacements à certains moments de la journée à cause des embouteillages ». L'usage croissant de la voiture durant les dernières décennies, couplé à des politiques qui cherchent désormais à contrecarrer cette habitude, a effectivement conduit les automobilistes à préférer les zones commerciales aux centres, les achats en ligne aux flâneries dans les boutiques. Cela n'est pas sans répercussion sur les commerces des centres-villes : une zone de chalandise qui se rétrécit, des difficultés à remplir les emplois vacants, une perte globale d'attractivité, etc.

Le choix de développer les mobilités douces, de proposer des parkings abordables et de mieux relier l'agglomération au centre via les transports en commun peut donc avoir un impact positif. Dans le même temps, la politique de déplacements urbains doit créer un cadre sécurisé pour les habitants. Beaucoup d'entre eux restent en effet réticents à utiliser des trottinettes électriques ou des vélos en ville, de peur d'un accident ou d'altercations avec les automobilistes. Et cela à plus forte raison encore lorsqu'il s'agit de déplacements avec des enfants. Mettre en place des zones dédiées à ces nouvelles mobilités est donc crucial pour le développement d'un environnement urbain attractif.

Modes de transport urbain : les impacts sur le budget des ménages

Un autre impact socio-économique de la mobilité urbaine concerne directement les dépenses des citadins. Laisser toute sa place à la voiture, c'est imposer de posséder son propre véhicule. Cela engendre des coûts d'assurance, de stationnement et bien sûr de carburant, que l'on sait toujours plus cher. À moins de mener une politique qui favorise le covoiturage et les véhicules en libre-service. Certaines initiatives vont même plus loin, avec par exemple les auto-écoles proposant leurs services pour déposer des personnes âgées d'un endroit à l'autre durant l'heure de conduite de l'apprenti. Cela permet de bénéficier de trajets à bas coût, tout en promouvant l'inclusion sociale et les échanges entre générations.

Quant aux mobilités douces, leur développement peut également être bénéfique pour le portefeuille des citadins. À l'achat et à l'entretien, un vélo, un gyropode ou une trottinette est moins cher qu'une voiture. En libre-service, leur coût au kilomètre reste élevé. Mais le temps de déplacement économisé par rapport à la voiture, ou parfois aux transports en commun, en fait des solutions intéressantes pour les citadins qui accordent de l'importance à la valeur-temps.

Nous vous recommandons ces autres pages :

Buchen Sie eine Probefahrt

Essayez un vélo Angell près de chez vous