Faciliter les déplacements grâce à la mobilité urbaine

Nous rappellerons dans un premier temps ce qu’est la mobilité urbaine et ce qu’elle définit pour bien saisir son cadre et ses limites. Ensuite, nous verrons en quoi consiste une réflexion sur cette mobilité urbaine et comment elle peut faciliter les déplacements selon les différents modes de transport en usage ou en développement.

Nous verrons donc que réfléchir et anticiper la mobilité urbaine contribue non seulement à faciliter les déplacements, mais contribue également à tout un ensemble d’autres enjeux non moins importants (urbanisme, services à la personne, sécurité des populations, politiques de protection de l’environnement, etc.).

La mobilité urbaine pour faciliter les déplacements-1

Mieux comprendre ce qu’est la mobilité urbaine

La mobilité urbaine ne peut se résumer aux seules questions de densité de trafic routier aux heures de pointe au sein des grandes villes (Paris, Lyon, Nantes, etc.). Elle est une notion beaucoup plus vaste et plus riche en termes de :

  • nature des déplacements (personnels, professionnels, agrément, etc.) ;
  • diversité des usagers (résidents, touristes, travailleurs diurnes ou nocturnes, etc.) ;
  • véhicules considérés (voiture personnelle, véhicules de transports en commun) ;
  • engins de déplacements personnels motorisés (trottinettes électriques) ou vélos électriques (connectés ou non, etc.) ;
  • d’infrastructures de déplacement (routes, voie ferrée, piste cyclable, zones à vitesse modérée ou de partage des usagers, etc.).

Pour résumer, la mobilité urbaine est donc un projet de vision globale qui se veut exhaustive à l’échelle d’une population sur une zone géographique déterminée et urbaine. Elle a pour objectif de déterminer le meilleur compromis organisationnel entre tous les publics et les modes de transports utilisés.

En France, depuis le 1ᵉʳ janvier 2021, il existe le plan de mobilité (PDM), qui oriente les acteurs des territoires grâce à des réflexions régulières sur l’état des lieux des mobilités et de leurs problématiques ainsi qu’aux nouvelles réponses possibles.

Les enjeux de cette mobilité urbaine

Il y a matière à considérer l’ensemble des enjeux d’une mobilité urbaine ainsi que de son optimisation au travers des actions menées à l’échelle d’une ville par exemple :

  • accroître la sécurité des usagers et du transport déjà existant ;
  • fluidifier et linéariser les flux de déplacements sur une échelle temporelle déterminée (jour, semaine) ;
  • promouvoir les services de transport en commun (pour les villes qui en possèdent) ou la mobilité douce (vélo, déplacements piétons, etc.) ;
  • faire face aux enjeux liés à l’environnement grâce à des infrastructures pour un transport durable et écoresponsable ;
  • etc.

La gestion de la mobilité urbaine nécessite la mise en place de groupes de réflexion sur les actions à mener afin de répondre à l’ensemble de ces objectifs (parfois contradictoires). La qualité du transport au sein d’une ville par exemple doit être mesurée sur des critères de qualité des infrastructures, de ponctualité et de fréquence, de ratio de vitesse commerciale des véhicules de transport en commun, de l’accessibilité des infrastructures à mobilité douce, de sécurité des usagers, etc.

La mobilité urbaine pour faciliter les déplacements-2

La mobilité urbaine facilite les déplacements

L’un des rôles majeurs de la mobilité urbaine se traduit par la facilitation des déplacements pour les usagers des zones concernées (villes par exemple). Prenons l’exemple d’une grande ville de France qui a dû faire face à son propre développement en remontant aux années 1980. La ville de Nantes incarne une politique de mobilité urbaine dynamique sans cesse en adaptation aux nouvelles exigences de déplacement de sa population croissante.

Quelques chiffres clés :

  • la ville de Nantes comptait 240 000 habitants en 1982 pour plus de 665 000 habitants dans Nantes Métropole à ce jour (absorption des villes alentour par l’expansion urbanistique) ;
  • inauguration du tramway en 1985 dans un climat de défiance de l’opposition politique qui dû se rendre à l’évidence du succès du projet (plus de 40 000 voyageurs quotidiens dès les débuts puis 320 000 voyageurs quotidiens en 2020) ;
  • création de près de 700 km de pistes cyclables répartis en voies « magistrales », « structurantes » et « secondaires » ;
  • un ensemble de 550 véhicules de type « bus » dessert l’ensemble des 48 lignes régulières ;
  • en 1985, 24 millions de véhicules particuliers étaient en circulation en France contre 45 millions en 2022 soit près de 100 % d’augmentation du parc.

À la vue de ces quelques chiffres, on peut extrapoler certaines données.

  1. Si la population de Nantes Métropole (environ 10 000 habitants en plus chaque année) avait conservé la voiture comme mode de déplacement unique, les routes auraient dû être multipliées par 3 en 40 ans (physiquement impossible). Alors que les « bouchons » existaient déjà dans les années 1980 et que les surfaces de parking ont été diminuées puis excentrées.
  2. Bien des réticences politiques s’opposaient à la création des lignes de tramway qui ont pourtant permis à Nantes Agglomération et Métropole de connaître son dynamisme actuel.
  3. Le vélo est un mode de déplacement de plus en plus utilisé grâce à son accessibilité (vélo connecté, pôles de location de vélo, infrastructures sécurisées, etc.).
  4. La circulation des flux de marchandises s’accentue également avec la croissance démographique d’une ville et cela impose des véhicules de transport.
  5. Etc.

On voit alors toute l’importance du plan de mobilité urbaine au service des déplacements. Les politiques liées à l’aménagement du territoire et au bien-être de ses habitants doivent absolument graviter autour d’une réflexion qui peut se décomposer en trois étapes clés.

  1. La réalisation d’un état des lieux est nécessaire pour bien s’imprégner des réalités des déplacements existants (densité de la population active en déplacement aux horaires de travail, déplacements entre centre-ville et milieux périurbains, considération des déplacements touristiques ou à but de consommation dans les commerces de proximité, etc.).
  2. Les pistes d’amélioration doivent être débattues sur les bases d’experts ou de cabinets d’étude compétents qui enrichiront les solutions proposées grâce à des retours d’expérience profitables. Des simulations doivent être réalisées pour juger de l’efficacité des scénarii retenus.
  3. Les phases de travaux d’aménagement des infrastructures nécessaires (ou de leur transformation) sont souvent lourdes et impactent les déplacements en augmentant leurs contraintes durant un certain temps. Il faut l’anticiper et intégrer des solutions provisoires.

Une fois que les déplacements ont été facilités grâce à l’étude de la mobilité urbaine, il est toujours recommandé d’effectuer des études après aménagement afin de mesurer l’impact des décisions prises. Cela permet de valider la pertinence des choix réalisés et ainsi de mieux diriger les décisions à venir, car rappelons que la mobilité urbaine se réinvente chaque jour selon les besoins et habitudes des usagers et des contraintes liées.

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