L’arrivée des nouvelles technologies influe sur la mobilité urbaine

Plusieurs raisons expliquent que le contexte soit favorable à la mobilité urbaine. Parmi elles, l’arrivée des nouvelles technologies a permis la création de nouvelles mobilités à plusieurs niveaux (transports publics, multiples services de livraison à domicile, solutions de traçabilité pour plus de sécurité). Tout le schéma de déplacement urbain qui doit être adapté, repensé au fur et à mesure. Les solutions et systèmes liés aux transports urbains répondent à des exigences de déplacements changeantes selon les besoins des usagers et des données relevées grâce aux systèmes d’information.

Nous allons donc nous intéresser à définir le cadre de la notion de mobilité urbaine afin de bien comprendre ce qu’elle est, quel public elle englobe et quels sont ses acteurs en France notamment. Puis, nous pourrons évoquer l’arrivée des nouvelles technologies par des exemples de solutions concrètes au service de la mobilité. Ainsi, les enjeux de ces technologies et de leur nécessaire intégration au sein des réseaux de mobilité urbaine nous paraîtront plus compréhensibles.

L'impact des nouvelles technologies sur la mobilité urbaine-1

La mobilité urbaine rythme les déplacements dans les villes

Une mobilité se veut urbaine dès lors qu’elle se décrit à l’échelle d’un milieu urbanisé par définition. Les villes en font évidemment partie. Mais on parle également d’une échelle de mobilité au niveau des réseaux d’une agglomération ou d’une métropole comme d’un centre-ville. Il faut également pousser la réflexion plus loin en intégrant que tout espace urbanisé intégrant des voies de communication et de déplacements physiques peut potentiellement être pensé selon un schéma de mobilité urbaine même en dehors d’une grande ville :

  • les plus petites villes et centres-villes en développement peuvent réfléchir à l’organisation de leurs services de transports et déplacements des différents publics ;
  • les entreprises sont également amenées parfois à traiter les flux de déplacements de leurs usagers au-delà de 100 salariés depuis le 1ᵉʳ janvier 2020 (plan de mobilité employeur) ;
  • certaines zones ou certains quartiers excentrés peuvent prétendre à aménager leur espace afin d’y intégrer des notions de sécurité des différents déplacements (voies pour voiture et autres véhicules motorisés, espace pour EDPM de loisirs, pistes cyclables, voie propre pour bus, etc.). La recherche d’une harmonie et d’une cohabitation entre différents transports et solutions de déplacements est un objectif au service du public et des usagers comme des riverains.

Comme nous venons de le voir, la mobilité urbaine s’applique plus au concept de mobilité du public (quel qu’il soit) qu’à la dimension purement urbaine. Cependant, certaines infrastructures de modes de transports ne peuvent être considérées comme des espaces dédiés à la mobilité urbaine (autoroutes, routes nationales, aéroport, etc.), bien qu’ils aient une action sur la mobilité urbaine en interconnexion.

Le plan de mobilité urbaine (PDM)

En France, il existe un document (le PDM), qui détermine, dans le cadre d’un PTU (périmètre de transport urbain), l’organisation des données liées aux transports des personnes et des marchandises ainsi que les données de circulation et de stationnement. Ce plan répond aux exigences des articles L1214-1 et suivants du code des transports et découle de l’ancien plan de déplacements urbains (PDU).

L’utilité d’un tel plan permet à toute entité (municipalité, département, région, entreprises, associations, particuliers) de s’interroger sur les déplacements et transports au sein d’un périmètre donné et d’en évaluer les conséquences et impacts à moyen et long terme auprès de tout public.

  1. Les conséquences environnementales (énergies fossiles, gaz à effet de serre, imperméabilisation des sols pour infrastructures routières).
  2. Les conséquences sanitaires (rejet de particules fines, concentration d’oxydes dans l’air, augmentation des maladies liées, etc.).
  3. Les conséquences économiques (balance des achats d’énergie fossile au niveau de la nation, déficit de la Sécurité sociale pour les soins des maladies liées).
  4. Les conséquences sociales (emplacements de nouveaux logements, modes de transports à privilégier, mise en place des services de transports publics pour irriguer les zones denses et diminuer les « bouchons » routiers aux heures de travail).

Le plan de mobilité ne permet pas de répondre à toutes les questions évidemment, mais il pose les problèmes liés à la mobilité des individus et aux services de transports. C’est donc une aide à la réflexion pour toute collectivité ou entreprise soucieuse d’organiser au mieux le « vivre ensemble ».

Matérialisons nos propos par un petit exemple. Si une collectivité se rend compte que le déplacement quotidien de la population active crée plus de nuisances que ce qu’il permet de création de valeur ajoutée et de bénéfice environnemental, alors une refonte du plan de mobilité peut s’avérer être un enjeu capital pour la collectivité et pour les entreprises en service.

L'impact des nouvelles technologies sur la mobilité urbaine-2

L’arrivée des nouvelles technologies au sein du plan de mobilité

Dans les années 70, les réflexions menées sur les déplacements et transports (menées suite aux chocs pétroliers successifs de 1973 et 1979), concluaient sur des modes de transports peu nombreux :

  • les transports de marchandises se réalisaient par camion ou par train ;
  • les personnes se déplaçaient majoritairement en transports en commun en ville (lorsque la ville en était équipée), et en véhicules personnels dans les campagnes.

Le plan de mobilité était assez simple bien que cela était déjà un enjeu à l’époque. Mais les modes de vie ont évolué, la raréfaction du foncier et la démographie croissante ont poussé les populations actives à s’éloigner des centres-villes et à multiplier ainsi le nombre de véhicules personnels en circulation. Les villes de taille moyenne se sont équipées de transports en commun également et les déplacements inter-villes ont augmenté de manière significative grâce à l’avion, au train à grande vitesse et aux autoroutes. Parallèlement, l’aspect environnemental et les données liées à un tel impact ont crée des enjeux supplémentaires souvent contradictoires avec les nuisances des déplacements et transports.

Le développement des nouvelles technologies apporte donc une réponse efficace aux acteurs de la mobilité urbaine (municipalités et collectivités, entreprises et particuliers). Elle permet de porter une action concrète grâce à l’innovation portée aux moyens de déplacement :

  • vélos électriques et autres EDPM (engins de déplacement personnel) ;
  • bus électriques ou au gaz naturel ;
  • télétravail permettant d’annuler les déplacements domicile/travail grâce aux technologies de l’information ;
  • organisation et optimisation des flux de marchandises en milieu urbain grâce aux nouvelles technologies (logiciels d’optimisation des tournées des livreurs) ;
  • création de sites en circulation propre et dédiée (pistes cyclables pour mobilité douce nécessitant les technologies de revêtement performant) au détriment des emprises pour véhicules personnels ;
  • mise en place d’un maillage de pôles de location de vélos électriques connectés qui s’adaptent aux différents utilisateurs d’une même ville (résidents, touristes, professionnels, etc.).

Les nouvelles technologies apportent des réponses effectives à des problématiques plurielles en termes d’économie, de social, de santé. Les appareils connectés s’étendent désormais aux engins de déplacement personnels comme aux autres véhicules motorisés ou non.

La conception, la distribution, l’entretien, le guidage et le recyclage des nouveaux moyens de déplacements urbains bénéficient désormais des nouvelles technologies. La sécurité (des biens, du public et de l’environnement) est un véritable enjeu d’avenir pour toute société ou collectivité. La mobilité doit sans cesse se repenser.

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