Vélo électrique : bonnes habitudes de conduite et précautions d’usage

Comme dit l’adage : la conduite du vélo, ça ne s’oublie pas. Pourtant, le cycliste doit redoubler de prudence lorsqu’il débute avec un vélo électrique. Il doit s’adapter à une nouvelle manière de circuler, apprendre à maîtriser les distances à une allure plus rapide.

Dans un premier temps, découvrons quelles sont les bonnes habitudes à mettre en place pour préserver son vélo électrique. Ensuite, arrêtons-nous sur les précautions à prendre pour l’intégrité du cycliste en VAE, sans oublier celle des personnes qui l’entourent.

Quelles sont les bonnes habitudes de conduite pour préserver son vélo électrique ?

Il s’avère indispensable d’adopter un comportement prudent afin de mieux appréhender les premiers trajets, ainsi que de préserver son vélo électrique.

Prendre son temps lors de prise en main du VAE

Pédaler sur un VAE procure des sensations nouvelles par rapport à un vélo classique. Le cycliste doit donc se familiariser en réglant la selle, le guidon, puis en pédalant à une vitesse progressive. Lors du premier essai, mieux vaut choisir un endroit plat, dégagé et dépourvu de circulation. Le meilleur moyen de s’habituer à l’assistance électrique est de commencer à pédaler sans elle, puis, une fois à l’aise, de la mettre en marche.

L’assistance électrique propose différents modes, qui varient selon les modèles et les marques. Généralement, elle comprend trois niveaux :

• le premier niveau convient aux démarrages, aux terrains plats ou pour une conduite sportive ;
• le second niveau est propice aux chemins plus difficiles qui demandent plus d’effort de l’utilisateur ;
• le dernier niveau requiert un usage renforcé de la batterie, en raison du vent de face, des forts dénivelés ou des lourdes charges

Apprendre à gérer l’autonomie de la batterie

Avant d’utiliser son VAE, le cycliste doit s’assurer que la batterie est chargée au maximum. Pour économiser au maximum la batterie, il doit pédaler de façon régulière afin de rouler à une allure constante. À chaque coup de frein ou accélération, la consommation de la batterie augmente. Le cycliste doit ainsi apprendre à anticiper. En voyant au loin passer un feu au rouge, il convient donc de laisser le vélo électrique rouler librement, plutôt que de freiner brutalement quelques mètres après.

La gestion de l’autonomie de batterie se peaufine au fur et à mesure des trajets. Le cycliste aura une meilleure idée de sa consommation moyenne au bout de quelques essais.

En cas de non-utilisation prolongée de la batterie, il est préférable de la stocker dans un endroit sec et frais, à l’abri de l’humidité et du soleil. Avant de laver le vélo électrique, il faut absolument la retirer.

Vélo électrique : redoubler d’attention au changement de vitesse

Si le VAE possède des vitesses, le cycliste doit éviter de trop pousser sur les pédales au moment de changer de cran. En effet, un grand coup de pédale donne de la puissance au moteur, ce qui peut abîmer la chaîne quand elle passe d’un pignon à un autre. Cela est surtout valable pour les vélos électriques à moteur central. Ceux qui disposent d’un moteur dans la roue ne sont pas concernés, de même que les vélos qui intègrent une coupe de moteur lors du changement des vitesses.

Vélo à assistance électrique : ménager ses freins

Les plaquettes ou patins de freins sont soumis à rude épreuve sur un vélo électrique. En effet, le fait de pédaler avec facilité n’aide pas à ménager ses efforts. Le cycliste tend donc à freiner plus souvent. De surcroît, le vélo électrique est fréquemment plus lourd qu’un vélo classique, ce qui use plus rapidement les freins.

Le conseil de mieux anticiper pour moins consommer la batterie est également valable sur les freins. Mieux vaut rester en roue libre quelques dizaines de mètres avant de s’arrêter afin de protéger les plaquettes ou patins de freins. Cette conduite attentive apporte par ailleurs plus de sécurité à l’ensemble des acteurs de la route. On nomme aussi cette pratique l’écoconduite.

Quelles sont les précautions à prendre en VAE ?

Les règles de sécurité pour le cycliste en VAE ne diffèrent pas spécialement de celle du cycliste en vélo musculaire. Toutefois, il doit redoubler de vigilance, car la vitesse maximale d’un vélo électrique atteint 25 km/h, soit 10 km/h de plus qu’un vélo classique. Cela signifie que la distance de freinage est près de deux fois plus grande avec les vélos électriques.

Attention par ailleurs aux automobilistes, qui ne remarquent pas l’assistance électrique sur un vélo. Certains peuvent manquer d’anticipation face à l’allure du VAE, notamment dans les ronds-points.

Les autres règles et conseils s’appliquent à tous les usagers à vélo :

• équiper le vélo électrique de réflecteurs lumineux ;
• arpenter les pistes cyclables dès que cela est possible ;
• la circulation sur les trottoirs est interdite (sauf pour les enfants de moins de 8 ans) ;
• signaler un changement de direction (avec clignotant pour un vélo électrique connecté ou avec le bras) ;
• respecter les feux de signalisation ;
• les casques de son et écouteurs sont interdits pour les cyclistes ;
• être particulièrement attentif aux autres usagers de la route en conduisant de manière responsable.

Circuler en vélo électrique : quelques règles de bon sens

Le cycliste, qu’il roule à vélo en version électrique ou classique, doit avant tout se plier à quelques règles de bon sens. Ce dans le but d’assurer sa propre sécurité et celle des personnes autour de lui.

Ainsi, jeter un coup d’œil furtif derrière lui de temps en temps permet à l’utilisateur de mieux se repérer dans l’espace. Il peut mieux anticiper les situations dangereuses. Par exemple, éviter de se lancer dans un dépassement alors qu’un vélo ou une trottinette arrive plus vite que lui. À l’instar des voitures, les cyclistes doivent d’ailleurs laisser un espace entre eux pour mieux anticiper les freinages d’urgence.

Il doit également faire attention au phénomène d’emportiérage, qui intervient lorsqu’une personne ouvre la portière de sa voiture sans regarder au préalable. Sur les pistes jouxtées par des places de stationnement, l’utilisateur doit donc réduire son allure et se tenir prêt à freiner à tout moment.

Lorsque la météo se montre capricieuse — pluie, rafales de vent, neige — le cycliste doit faire attention et réduire sa vitesse. Certains pneus peuvent devenir glissants sur les sols mouillés et autres passages piétons.

Enfin, l’utilisateur ne doit pas oublier que les piétons sont toujours prioritaires, même si aucun feu ne régit la circulation au niveau du passage clouté.

Quels sont les accessoires obligatoires pour circuler en vélo électrique ?

Même si le port du casque n’est obligatoire que pour les enfants de moins de 12 ans, il s’avère vivement conseillé. Surtout pour les trajets urbains, où les risques d’entrer en collision avec un véhicule sont plus importants. En revanche, le port du casque homologué est obligatoire pour les vélos électriques rapides, capables d’aller à 45 km/h.

Le port du gilet fluorescent est indispensable de nuit, hors agglomération. Toutefois, le porter en ville est également plus prudent. Les lumières avant et arrière, ainsi que les freins doivent correctement fonctionner. Enfin, la présence de catadioptres sur les roues est également obligatoire.

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