Mobilité urbaine : les solutions disponibles

La problématique des mobilités urbaines est au cœur de la qualité de l'air, de l'attractivité et des déplacements quotidiens des habitants dans les métropoles et les villes de taille moyenne, en France comme dans de nombreux autres pays. En consultant notre guide présentant tout ce qu'il faut savoir sur la mobilité urbaine, l'on constate aisément l'impact du transport urbain et de la circulation automobile sur la qualité de vie et la santé de tous les urbains.

À l'heure de la transition écologique et des véhicules électriques, comment introduire une gestion durable et plus douce pour l'environnement des mobilités urbaines ? Quelles sont les solutions existantes et à venir pour relever les enjeux liés au transport des personnes et des marchandises dans les villes de demain ?

Nous vous proposons de détailler ce qui peut et doit être fait pour l'évolution des pratiques et des infrastructures en ville, en soulignant plus particulièrement l'importance de l'apport de la mobilité multimodale et des nouvelles technologies en matière de déplacements dits intelligents.

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La mobilité urbaine multimodale

Par définition, le transport multimodal désigne un système dans lequel plusieurs modes de transport sont utilisés pour les déplacements d'un point A à un point B. Appliquée à la ville, la multimodalité se concentre sur les déplacements des habitants à l'intérieur du périmètre urbain de la ville, que se soit pour le travail, les courses ou les loisirs. Par conséquent, les modes de transport permettant d'entrer et de sortir des villes (mobilités interurbaines), tel que les trains ne sont pas pris en compte dans les données d'analyse et dans les solutions à apporter.

Dans la pratique, la mobilité urbaine multimodale se traduit par des déplacements urbains optimisés, qui sont faits en enchainant plusieurs modes de transport, en fonction des besoins et des caractéristiques propres à chaque déplacement. L'objectif est d'apporter une large palette de choix pour chaque déplacement, de façon à réduire l'utilisation individuelle de la voiture pour la totalité d'un trajet.

En multipliant les offres et les systèmes en matière de déplacements urbains, il est plus simple de convaincre les populations urbaines d'adopter des pratiques plus douces pour l'environnement, sans pour autant exclure des villes ou priver de déplacements les personnes attachées au véhicule individuel : autopartage, covoiturage, véhicules électriques (voitures, vélos, scooters, trottinettes) sont des solutions possibles pour ceux qui ne souhaitent pas utiliser les transports en commun publics.

Outre les modes de transport disponibles, le développement des mobilités multimodales passe par deux éléments qui sont déterminants : la création d'infrastructures réservées aux mobilités douces (circulation en site propre pour plus de sécurité et installation de bornes de recharge électrique) et l'utilisation des nouvelles technologies connectées pour permettre à chacun d'optimiser ses déplacements en fonction de ses besoins du moment.

Répondre à des enjeux majeurs

À quels enjeux répondent les nouvelles solutions de mobilité urbaine ? Si les problématiques liées aux mobilités urbaines sont à ce point d'actualité en France, c'est parce qu'elles soulignent l'impact du transport et du trafic automobile sur nos villes d'aujourd'hui et du futur.

La récente crise sanitaire a été un véritable révélateur sur ce point, en termes parfois opposés. D'une part, les données démographiques ont enregistré la volonté de nombreux urbains de quitter leur grande ville de résidence pour améliorer leur qualité de vie en s'installant dans une ville plus petite et plus respirable. D'autre part, les ventes de véhicules individuels électriques (voiture et deux-roues) ont connu un essor sans précèdent, ce qui témoigne de l'envie de rester en ville, mais sans avoir à vivre les désagréments des déplacements dans les transports publics aux heures de pointe.

Or, il est indispensable de maintenir l'attractivité des grandes villes, qui sont des fers de lance de l'activité économique et culturelle du pays. C'est pourquoi les projets et les moyens engagés dans les mobilités urbaines doivent aller dans le sens d'une amélioration des services et de la qualité de vie générale des urbains, qu'ils soient automobilistes, cyclistes, usagers des transports en commun ou piétons.

Une mobilité partagée et durable

Pour de nombreux Français habitant en ville, la voiture individuelle, qu'elle soit à moteur thermique ou électrique, reste le véhicule de prédilection, symbole de liberté et d'autonomie pour se déplacer.

Même si la réalité de la vie quotidienne en ville semble démontrer que la possession et l'utilisation d'une voiture individuelle sont désormais davantage associées à un fardeau financier (entretien, stationnement, coût des carburants à base d'énergie fossile) et une source de stress (dégradations, trafic saturé, sécurité routière), l'on peut comprendre ceux qui ne souhaitent pas changer leurs habitudes.

Plusieurs solutions de mobilité partagée et durable sont adaptées à la demande de pouvoir conserver l'usage d'une voiture quand le besoin ou la nécessité s'en font sentir. Il y a tout d'abord le système de l'autopartage, qui peut prendre plusieurs formes : location d'un véhicule électrique en libre-service, location de particulier à particulier ou transport à la demande. L'on peut également évoquer le covoiturage, système dans lequel le conducteur conserve le choix de sa destination, mais invite plusieurs personnes à partager sa voiture durant le trajet.

Dans les deux cas, la mobilité partagée contribue à augmenter le nombre d'occupants et d'utilisateurs d'une même voiture, ce qui la rend statistiquement moins polluante et améliore la fluidité du trafic en réduisant le nombre de véhicules utilisés par un seul automobiliste. Ces solutions entrent dans le cadre de la « mobilité en tant que service », qui est un projet global d'optimisation de l'utilisation et du remplissage des véhicules circulant en ville pour rendre les déplacements plus intelligents.

La place de la voiture électrique

Il est possible d'argumenter longuement sur l'impact de la voiture électrique sur l'environnement sur le long terme. Cependant et en attendant une meilleure solution, les données les plus récentes confirment qu'une voiture électrique, sur l'ensemble de son cycle de vie, est responsable de deux fois moins d'émissions polluantes qu'une voiture fonctionnant avec une énergie fossile.

À ce moindre impact sur la qualité de l'air dans nos villes, il faut également ajouter la réduction du niveau sonore de la circulation, sachant que le bruit arrive en tête de liste des nuisances quotidiennes dégradant la santé des urbains.  

Voiture électrique et mobilité urbaine sont donc indissociables des moyens de lutte contre la pollution de l'air urbain. C'est pourquoi les métropoles et les pouvoirs publics doivent poursuivre leurs efforts (infrastructures, subvention à l'achat, flottes en libre-service) pour favoriser l'achat et l'usage des voitures électriques.

Par ailleurs, les véhicules électriques de tous types permettent d'anticiper sereinement la mise en place de zones de circulation réservées aux véhicules à faibles émissions (ZFE-m).

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Que sont les EDPM ?

Un EDPM est un « engin de déplacement personnel motorisé », ce qui regroupe des véhicules aussi hétéroclites que les trottinettes électriques, les gyropodes ou les skates électriques.

Depuis leur apparition sur le marché de la mobilité urbaine, ces engins sont considérés comme étant une alternative à la voiture, mais ils sont aussi pointés du doigt pour la difficulté de leur cohabitation avec les autres usagers et leur manque de sécurité. L'utilisation des EDPM a longtemps été associée à un vide juridique, vide comblé depuis 2019 par une réglementation et l'application d'un code de la route aux EDPM, dont la vitesse est désormais limitée à 25 km/h.

La réglementation est grandement inspirée de celle appliquée au vélo et vélo électrique en ville, à savoir l'interdiction de circuler sur les trottoirs pour la sécurité des piétons.

Les mobilités douces

Les modes de déplacement les plus doux pour l'environnement et les moins chers sont ceux qui font uniquement appel à l'énergie humaine : marche, skate, vélo, roller. Ces modes sont particulièrement intéressants pour les trajets courts et peuvent parfaitement s'intégrer dans la mobilité multimodale.

Pour renforcer encore davantage leur apport à la mobilité urbaine durable, il est important de redessiner les plans des villes du futur en leur réservant des sites propres de circulation, de façon à améliorer la cohabitation et la sécurité des piétons, cyclistes et skateurs.

En ville, quand un piéton ou un cycliste est impliqué dans un accident avec une voiture, les proportions deviennent rapidement dramatiques pour la santé ou la vie de celui qui n'est pas protégé par une carrosserie. La sécurité des usagers des mobilités douces par la piétonnisation est une condition essentielle pour augmenter leur potentiel.

Le rôle des transports en commun dans la mobilité urbaine

Il est impossible de penser mobilité urbaine sans s'interroger sur la place des transports en commun. À l'évidence, cette place est centrale et même primordiale pour l'avenir des mobilités durables et multimodales.

Qu'ils soient utilisés par choix ou par défaut, les transports en commun doivent relever de multiples défis pour améliorer sans cesse leurs services et leurs offres en alliant praticité, ponctualité, fréquence élevée, tarifs attractifs, espace agréable et sécurité des usagers. La gestion des transports en commun est un challenge quotidien qui représente la clé de voute d'une mobilité urbaine adaptée aux enjeux de santé et de bien-être dans nos villes.

Un automobiliste séduit à l'occasion d'un trajet en tramway, bus ou métro est une personne qui peut remettre en question l'utilisation systématique de sa voiture.

Comment comparer les différentes solutions de mobilité urbaine ?

Il est légitime de chercher à comparer les différents modes de transport disponibles dans une ville pour déterminer lequel de ces modes est le plus rapide, le plus économique, ou le plus écologique.

Pour effectuer une comparaison à l'occasion d'un trajet en particulier, il est recommandé d'utiliser les applications connectées à des systèmes intelligents de mobilité. Ces applications sont multiples et utilisables avec un smartphone ou avec un système intégré dans un véhicule électrique, par exemple.

Pour en savoir plus sur l'aspect global des modes de déplacements urbains, nous vous proposons de cliquer sur le lien suivant permettant d'accéder à un comparateur des différentes solutions de mobilité urbaine.

Se préparer à la mobilité urbaine du futur

L'évolution de la place de la voiture à moteur thermique en ville va dans le sens d'un durcissement des conditions de circulation, entre exclusion de certaines zones réservées aux véhicules à faibles émissions, circulation alternée en cas de pic de pollution, nouvelles taxes et diminution des voies de circulation et places de stationnement.

Pour se préparer à toutes les réglementations encadrant les nouvelles solutions de mobilité urbaine, il semble évident que la meilleure initiative à prendre est de préférer se tourner d'ores et déjà vers l'acquisition, la location ou l'utilisation en autopartage d'un véhicule électrique.

Les voitures électriques et les vélos électriques sont les véhicules qui s'adapteront le mieux aux exigences de la mobilité urbaine de demain.

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