Mobilité urbaine, mobilité durable : quel lien ?
Les enjeux environnementaux sont nombreux et l’impact des déplacements humains en fait partie. En effet, que ce soit à la campagne ou en ville, les déplacements engendrent des émissions de gaz à effet de serre (GES) et l’utilisation d’énergies plus ou moins responsables. L'impact de ces enjeux sur l'environnement est conséquent. Cela se produit lors de la conception du moyen de transport, lors de son utilisation et lors de sa fin de vie. Cela s’appelle le cycle de vie des produits et il concerne également les différents moyens de déplacement : à vélo, à trottinette, en scooter, à moto, en voiture, en bus, en tram ou encore en métro.
Autrefois, le transport se résumait à l'utilisation de voitures ou véhicules motorisés dont les routes affectaient fortement l'aménagement des villes. Ce système a créé des embouteillages interminables et une pollution considérable, ce qui a amené les citadins de France à revoir leurs déplacements. Les moyens de transport individuels les plus faibles en émissions de GES, mais également les meilleurs pour la santé sont les déplacements à pied, à vélo et à trottinette. En revanche, cela demande plus de temps et une distance plus raisonnable qu'en véhicule motorisé. C’est pour cela que les autres moyens de transport sont tout aussi avantageux au quotidien.
Différents critères entrent en jeu lorsqu'il s'agit de se déplacer en ville, découvrez également notre état des lieux pour la mobilité urbaine.
La mobilité durable
La mobilité durable consiste en la prise en compte des enjeux environnementaux dans les modes de déplacement. Le réchauffement climatique n’ayant plus besoin d’être démontré et étant appuyé depuis le siècle dernier par les corps scientifiques comme dans les Rapports du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat ou GIEC, les déplacements font partie des principaux changements à mener.
Un déplacement peut être un simple aller-retour jusqu’au marché local tout comme un vol long-courrier pour traverser le monde. Il existe donc de nombreuses préconisations pour rendre ses déplacements moins impactants pour la planète. En France, cette évolution se traduit par des recommandations telles que : éviter l’avion dès que possible, réduire ses déplacements en voiture, préférer l'utilisation d'une voiture électrique ou hybride, privilégier la marche et le vélo ou la trottinette électrique, etc.
Cela n’est pas évident et la mobilité durable demande des efforts financiers, humains et urbains. Ces efforts ont été soutenus, entre autres, par le gouvernement, par de nombreuses ONG environnementales, mais aussi récemment par les entreprises et start-ups œuvrant à la durabilité.
Le développement de multiples innovations et améliorations voit alors le jour à différentes échelles : développement de voitures et bus électriques ou à hydrogène, développement des offres de trains et de covoiturage, rétrofit de divers véhicules (bus, bateaux, dameuses) ou même le développement d’avions électriques.
Bien qu'elles soient favorables pour l'innovation et pour l'environnement, ces nouveautés représentent un budget pour les particuliers comme pour les entreprises, ce pourquoi le gouvernement français propose différentes aides financières et primes afin de faciliter cette transition et de la rendre plus accessible. Les entreprises du privé y voient également de belles opportunités et développent leurs offres pour proposer les aménagements qui conviennent comme avec les bornes de recharge pour les véhicules électriques, désormais présentes sur les autoroutes comme dans les quartiers pavillonnaires. D’autres concentrent leurs efforts sur des activités comme le covoiturage.
La mobilité urbaine
Depuis l’essor des grandes villes, la mobilité urbaine est un sujet primordial. Elle permet à chacun de se rendre là où il le souhaite le plus facilement et rapidement possible tout en satisfaisant le plus grand nombre. La mobilité urbaine contribue grandement à l’attractivité des villes. Cette qualification de « mobilité urbaine » comprend tous les moyens mis en œuvre par les mairies et les entreprises afin de faciliter le déplacement des personnes au sein d’une ville, d’une agglomération ou d’une métropole. En fonction de sa localisation, une ville et les prestataires de services proposeront donc différents moyens de transport :
- collectifs : bus, métro, tramway ;
- individuels : vélo, trottinette, scooter, voiture, voitures taxis et motos taxis ;
- semi-collectifs : services de transport avec chauffeur par voiture partagée avec d’autres utilisateurs.
En France, ces transports sont plus ou moins développés en fonction des politiques de mobilité des villes concernées. Le système est généralement simple. Les transports sont utilisés au moyen (physique ou virtuel) : de tickets à usage horaire, quotidien ou hebdomadaire ; d’abonnements quotidiens, hebdomadaires, mensuels ou annuels ; de paiement à la course ou au kilomètre. Les coûts de ces transports varient donc en fonction de l’offre, du volume d’utilisateurs, de la situation de chacun et de la nature du prestataire (public, privé ou semi-privé). Il existe parfois des tarifs préférentiels pour enfants, pour adolescents, pour étudiants, mais aussi pour les seniors qui sont de plus en plus friands de ces modes de transport.
Cependant, les déplacements en transport en commun peuvent devenir une contrainte au quotidien : temps d’attente, grèves, planification indispensable au préalable, tranquillité limitée, grande affluence, etc. Ce sont ces raisons, et une demande accrue de la part des utilisateurs, qui ont poussé les villes et les entreprises à développer leurs offres de transports urbains individuels. Les modes de transports urbains individuels sont très nombreux : vélo classique, vélo électrique, vélo pliable, trottinette électrique, scooter ou voiture à louer.
Les particuliers se procurent aussi certains de ces modes de transports urbains individuels. Il est alors courant de voir passer dans les grandes villes des gyropodes, des vélos pliables ou des vélos classiques ou encore des trottinettes électriques. Ils sont de plus en plus abordables et pratiques à transporter. Il y en a pour tous les goûts : classique, électrique, pliable. Que l’utilisateur souhaite en faire un usage quotidien ou occasionnel, sportif ou sans effort, pour une petite ou pour une moyenne distance, chacun y trouve son compte et son transport.
Le lien entre la mobilité urbaine et la mobilité durable
La mobilité durable et la mobilité urbaine sont intrinsèquement liées. Les contraintes de l’une affectent les contraintes de l’autre. Par exemple, une ville avec une mobilité urbaine peu développée et un aménagement peu optimisé amène ses citadins à circuler avec leurs propres voitures et est donc peu durable et plus polluée. A contrario, une ville avec une mobilité urbaine développée et variée permet aux citadins de délaisser leurs véhicules personnels pour avoir le plaisir de circuler avec des moyens de transports urbains plus responsables, moins polluants et moins fatigants. Le premier lien est en conséquence que les politiques de développement de la mobilité urbaine engendrent une mobilité durable.
Le second lien est celui de l’accélération du développement de la mobilité urbaine grâce à la mobilité durable. En effet, la demande client, l’offre des entreprises et les politiques gouvernementales sur le développement durable, donc sur la mobilité durable, sont plus fortes d’année en année. Les citadins souhaitent réaliser des déplacements de manière responsable pour l'environnement, rapide, agréable et à moindre coût. Le gouvernement exige une responsabilisation des villes sur les sujets de mobilité urbaine, mais également une optimisation de cette dernière. Les entreprises proposent des solutions pouvant s’adapter à chacun tout en étant responsables. Ces intérêts convergent et permettent le développement d’une mobilité urbaine durable, large et rapide.
Cette convergence permet d’éclairer un point important de ce sujet : l’attractivité. Une ville dans laquelle la mobilité urbaine est durable est désormais une ville considérée comme attractive. En plus de pouvoir répondre de plus près aux besoins de chaque utilisateur, car elle permet de :
- se déplacer avec une moindre planification du moyen de transport (parking, horaires, essence) ;
- transitionner vers une mobilité plus responsable (avec moins de pétrole et plus d’électrique) ;
- vivre dans une ville plus aérée, plus fluide et moins polluée par les voitures ;
- être en meilleure santé : si la mobilité urbaine est bien développée et durable, elle procurera moins de fatigue qu’en voiture où la vigilance et la patience sont indispensables.
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