Pourquoi homologuer un vélo électrique ?
Le vélo à assistance électrique, où VAE, est un moyen de transport alternatif qui s'est fortement démocratisé ces dernières années dans le cadre du développement de la mobilité urbaine dans les grandes villes de France. La mobilité urbaine l'un des problèmes principaux des grandes villes, car les voies de circulation traditionnelles sont saturées par le nombre croissant de voiture et de transports en commun présents en ville du à un exode rurale massif ainsi qu'une forte natalité. Ces embouteillages entrainants de grandes pertes de temps en plus d'avoir un impact écologique important, les smart cities de France ont décidé de favoriser des moyens de transport alternatifs comme les Engins de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM) ou encore les vélos à assistance électrique en leur créant des aménagements spéciaux comme les pistes cyclables et en les rendant accessibles au plus grand nombre.
Face à cette démocratisation massive des moyens de transport alternatifs, l'usage de ces engins a dû être réglementé. Cette réglementation se traduit par des règles du Code de la route spécifiques aux EDPM et aux vélos électriques ainsi qu'une obligation de les homologuer et de pouvoir prouver qu'ils le sont par un certificat. Ce terme étant nouveau pour le plus grand nombre, la question se pose alors : qu'est-ce que l'homologation obligatoire d'un vélo électrique ?
Une question de sécurité
L'homologation d'un véhicule de type est le fait pour un État ou une autorité administrative, d'attester qu'un véhicule est conforme aux réglementations en vigueur dans le pays. La création de ces critères ainsi que leurs degrés d'application sont également décidés par l'État. L'homologation des véhicules d'un pays possède plusieurs utilités. Cela permet tout d'abord d'assurer la sécurité de tous les usagers du système routier de France.
En France, tout véhicule motorisé doit être homologué et les modes de transport alternatifs comme les VAE n'échappent pas à la règle et doivent être homologués afin de garantir la sécurité de tous et être autorisés à circuler. Un bon exemple pour comprendre cela serait les restrictions en vigueur sur la puissance du moteur des vélos électriques. Les vélos électriques utilisant les pistes cyclables, mais aussi lors de certaines occasions les trottoirs, il est important que la puissance du moteur soit limitée pour éviter des pointes de vitesse trop élevées pouvant mettre en danger les autres usagers ainsi que le conducteur. Si la puissance du moteur est trop élevée, alors le vélo électrique n'est plus considéré comme un vélo et doit suivre d'autres règles plus adaptées à sa capacité comme circuler exclusivement sur la route.
Le moteur tout comme les autres pièces doit être homologué, car dans certains cas extrêmes, les composants du vélo peuvent dysfonctionner. Certains cas de collisions à cause d'un système de freinage défectueux, car non homologué, ont pu être observés. Il existe également des cas de moteurs ayant explosés ou de guidons s'étant décrochés lors de l'utilisation de l'engin, car ces derniers ne remplissaient pas les critères d'homologation.
Des différences d'un engin à un autre
Avec l'émergence récente des modes de transports alternatifs dans les grandes villes, beaucoup de nouveaux engins et véhicules ont fait leur apparition. Bien que ces moyens de transports ne soient pas nouveaux technologiquement parlant, cette démocratisation soudaine a entraîné une évolution rapide du secteur ainsi que certaines incompréhensions du grand public. Il est donc important de distinguer les Engins de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM) et les vélos électriques. Bien que tous deux possèdent un moteur fonctionnant à l'électricité, celui du vélo électrique ne fournit qu'une assistance au conducteur qui avance principalement grâce à sa seule force physique alors que celui d'un EDPM constitue l'énergie principale faisant avancer l'engin. Les limitations en termes de capacité ne seront donc pas les mêmes. La puissance tolérée sur un moteur d'EDPM sera plus importante que celle d'un moteur de vélo à assistance électrique.
Il n'est pas interdit aux vélos électriques de posséder un moteur plus puissant que les critères d'homologation en vigueur, mais cela entraîne certaines contraintes. En cas de dépassement d'une génération d'énergie de 0.25 kW, le vélo électrique n'est plus considéré comme un vélo, mais comme un cyclomoteur. Dans ce cas, le VAE est soumis à d'autres critères d'homologations spécifiques à la classe de véhicule « cyclomoteur » ainsi qu'à des règles différentes du Code de la route. Il est donc important de bien s'informer sur son véhicule afin de ne pas commettre d'erreur, car chaque classe d'engins possède des critères d'homologation qui lui est propre et des certificats différents.
Respecter la loi française
Il est tout à fait possible de conduire un vélo électrique non homologué en France en faisant preuve de prudence et en respectant le Code de la route pour éviter les accidents. Cependant, même si le conducteur d'un vélo électrique non homologué n'a commis aucune infraction au Code de la route, il n'est pas exempt de sanction. En cas de contrôle par les forces de l'ordre, le conducteur d'un engin non homologué est susceptible d'être verbalisé, mais pas seulement. Il est possible d'encourir des amendes ainsi que des peines d'intérêts généraux et dans certains cas de récidives : des peines de prisons. Le vélo électrique peut également être immobilisé et saisi.
Il est également important de savoir qu'en cas d'accident impliquant un vélo électrique non homologué, le conducteur de ce même vélo ne sera pas remboursé par les assurances même dans un cas de figure où il n'est pas en tort et sera automatiquement considéré coupable de tous dommages occasionnés sauf circonstances atténuantes. Conduire un vélo électrique non homologué peut donc avoir de sérieuses répercussions. Il est possible de savoir si son vélo est homologué en inspectant le cadre où il doit être écrit « Conforme aux exigences de sécurité ». Il est également possible de demander un certificat d'homologation au vendeur lors de l'achat. Certains constructeurs permettent d'accéder aux certificats directement en ligne et de les télécharger.
Ainsi, il est dans l'intérêt de tous de veiller à ce que les vélos électriques soient correctement homologués. Que ce soit pour la sécurité et le bien-être des conducteurs de vélos électrique ou celui des autres usagers des rues des grandes villes françaises, les critères d'homologation servent à protéger tout le monde des dangers de la route.
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